A la recherche du savoir [PV Luna]

Je ne sais pas encore comment ni pourquoi, mais mes pieds m'ont mené aux portes de cette immense université. Ah oui je me recherche moi-même, je cherche les raisons qui ont fait de mon destin ce qu'il en est actuellement. Je veux savoir! Le savoir... On peut en avoir ici, n'est-ce pas?

Je m'égare un peu dans mes pensées et Fritz, mon fidèle compagnon, l'a bien ressenti. Il est silencieux ces derniers temps, je me demande bien pourquoi? Au départ je pensais qu'il devrait être las de m'entendre me plaindre à longueur de journée. Alors je ne le sollicitais pas.

Nous traversâmes le portail qui aboutit à un énorme hall. Je reste éperdu devant la multitude de portes qui se profilent devant nous. Après quelques minutes d'hésitation, je m'élance. Ca ne peut pas être plus dangereux que le Chemin des Brumes où j'ai vu le jour, n'est-ce pas?

Pendant plusieurs heures j'ouvris des portes, des portes et encore des portes: je m'étais perdu. Irrité par la situation je tape du poing sur l'une de ces maudites portes jusqu'à ce que Fritz me dise:
-"Tu as vécu dans un monde d'illusion pendant plus de 20 ans, qu'as-tu appris de cette expérience?"
-"Pardon?" Lui dis-je alors interloqué.
-"Vois avec ton coeur, pour déceler le vrai du faux! C'est ça ta plus grande force" Me dit alors Fritz en posant sa petite patte arrière gauche sur mon torse.

Je fermai donc les yeux, avant de pousser la porte qui aboutit à un hall encore plus énorme. Une multitude de livres se présentait à moi. Et dans cet espace, j'y dénotai la présence d'une vieille femme derrière son comptoir, le sourire aux lèvres.

J'entendis alors un bruit, comme un livre qui serait tombé, à l'autre bout du hall. En regardant de cette direction, j'aperçus la silhouette d'un femme vêtue de rouge.

Ma tête était toujours aussi vide. Tellement je fus surpris d'arrivée dans la bibliothèque sans crier gare, mais encore plus surpris d'y voir du monde! Inconsciemment, je fixais toujours la jeune femme qui semblait rechercher désespérément un ouvrage. Après avoir fait tomber l'un de ces livres, elle posa les yeux sur moi. J'en sursautai. Nos yeux se croisèrent qu'une demi-seconde mais je pus apercevoir qu'il s'agissait d'une ravissante jeune femme. Elle se retourna et finit par disparaître derrière les rayons de livre.

Machinalement, je me retournai vers la vieille femme juste en face de moi, qui n'avait pas une seule fois détourner du regard. Au départ, intimidé, je reculai timidement tout en la fixant dans les yeux, chose que je n'avais jamais faite auparavant. En fait, je me sentais comme... aspiré par son regard. Fritz s'élança donc de ses petites ailes qu'il n'avait plus l'habitude d'utiliser à force de rester sur mes épaules, avant de me percuter violemment le front. J'en tombai à la renverse...

-"Mais qu'est-ce que tu..."

Depuis quelque temps Fritz ne me parlait plus, ni ne transmettait aucune pensée. Toutefois, j'arrivais à le comprendre sans même qu'il n'eusse à le faire. Je me tut donc tout en me relevant maladroitement, avant de m'approcher de la vieille femme qui semblait être l'intendante de la bibliothèque:

-"Heu... Excusez-m..."

En m'approchant, je constatai qu'il s'agît d'un poupée magique, étrangement bien faite, qui gardait un petit écriteau qui disait: "Tous les ouvrages qui se trouvent ici contiennent le savoir du monde d'Ederwynbel, cherchez, et vous trouverez ce que vous recherchez!"

Je levai un sourcil car je trouvais cette phrase un peu prétencieuse, mais je m'élancai vers les premiers rayons que j'aperçus. Je pris un ouvrage et c'est avec horreur que je ne comprenais pas un mot de ce qui y était inscrit.

-"Oh! Friz, je n'arrive pas à les lire! Les seules livres que j'ai lu étaient ceux de ma mère... Je n'ai jamais su de quelle écriture il s'agissait!!"

Fritz me tournant autour comme pour se moquer de moi ne disait toujours pas un mot. Je pensai alors à demander à la ravissante jeune femme, que j'aperçus un peu plus tô,t de son aide.

Je m'élançai alors dans la direction où je l'aperçus pour la dernière fois.

Je me baladais donc tranquillement tout en essayant de décrypter quelques ouvrages sur mon passage. La jeune femme avait belle et bien disparu. Je me demandais si c'était bien moi qui l'avait fait fuir. C'est fort possible... Lui demander de l'aide s'avérait tout à coup bien difficile...

-"Fritz, mes pieds nous ont menés jusqu'ici, mais selon toi, est-ce que c'était la meilleure solution?"
-"Pourquoi donc?" Me dit donc mon petit compagnon à écailles écarlates.
-"Et bien... Je voulais en savoir plus sur le conflit des Anges Semi-Déchus et des Animages... On s'est dit que la bibliothèque serait une bonne idée, mais si je ne sais pas les lire, quel en serait leur utilité?"
-"Il n'est pas trop tard pour apprendre, jeune Fritz." Me sermonait donc mon petit ami. "Avec un peu de concentration, tu arriveras peut-être à quelque chose!!"

Je le regardai tout d'abord d'un air dépité avant de lui dire:

-"Peut-être...? Dis-tu...?"
-"Qui ne tente rien n'a rien!"
-"Très bien, très bien! Tentons avec celui-là" Fis-je en retenant un livre dont l'emblême des anges y était apposé.

J'aperçus au loin un table et des chaises juste à côté de la fênetre qui proposait un sublime panorama: celui des jardins de l'Université. La lumière du jour s'y déversait comme une rivière de perle de lumière. Je n'y étais pas trop habitué étant donné que j'ai toujours vécu dans les landes sombres et lugubres du Chemin des Brumes. Du coup, j'avançai à petit pas me cachant les yeux dans un premier temps avant d'exposer promptement ces derniers à cette lumière éclatante.

Une fois installé, avant d'ouvrir l'ouvrage, j'admirai le paysage tout en me persuadant d'avoir fait le bon choix: quitter le Chemin des Brumes pour me trouver une raison d'exister. C'est alors tout sourire que j'ouvris le livre. Au même instant, un plume blanche quasi-transparente tomba sur l'ouvrage ouvert. Puis j'entendis des bruits de battement d'ailes. Et enfin, la jeune femme s'attabla concentrée sur son ouvrage juste après être arrivée par les airs.

Au départ je fus très surpris. A tel point que j'en écarquillai les yeux. Puis une fois plus calme je me disais que c'était le bon moment de lui poser des questions étant donné que j'étais en quête d'informations. Je ne savais pas comment m'y prendre, d'autant plus qu'elle semblait atrocement aspirée par sa lecture. Je me demandai si je devais la déranger ou pas. Mais c'était peut-être ma dernière chance avant qu'elle ne disparaisse une fois de plus?

Mon coeur battait la chamade. depuis combien d'année n'avais-je addressé la parole à quelqu'un d'autre que Fritz, déjà? Bien 8 ans je dirai. Un instant j'eus le coeur serré de peur qu'elle ne comprenne pas un mot de ce que je pourrais lui dire, mais "Qui ne tente rien n'a rien" m'avait dit mon jeune compagnon plus tôt. Je pris donc une grande bouffée d'air avant de lui dire à voix basse:

-"Heu... Excusez-moi...?"

J'étais plongée dans ce livre, je n'arrêtais pas de tourner les pages à la recherche d'un passage qui pourrait bien m'intéresser. Soudain ma Laïka poussa un doux petit cri mélodieux, je la regardais.

*- Vas pas trop vite ! Tu as loupé un passage qui parler de la protection du temple ! Reviens trois pages en arrière.*

C'était la voix mélodieuse de ma phénix que j'avais entendu dans ma tête grâce à la télépathie. Je fis donc ce qu'elle m'avait demander, je revins trois pages en arrière, puis je tombais sur une belle page entourée de lierre. Je regardais la page il n'y avait rien, mais au bout de quelques secondes à peine une phrase apparut :

L'Elélunée qui pourra lire cet écrit est parfaitement digne d'être la Protectrice du Temple Suspendu.

Pendant un moment j'avais vraiment peur de ne pas être à la hauteur ... mais je restais les yeux rivés sur cette page. Soudain des lettres commençèrent à former des mots, les mots à formeer des phrases, des phrases à former le fameux écrit qui me permettait de savoir comment je pourrais proteger le Temple.

Le Temple Suspendu est là depuis la création des terres d'Ederwynbel, c'est d'ailleurs le premier lieu que la déesse ait créé. C'est le symbole de la parfaite osmose qui règne entre les sept éléments : l'air, le feu, l'eau, la terre, le métal, la glace et l'électricité. La lune est toujours visible dans ce Temple car elle est la force de ce lieu très ancien.

Le Temple Suspendu est la maison de l'harmonie entre les éléments, pour le protéger il faut tous les invoquer en suivant l'ordre d'apparition sur ces terres.
Le premier jour vint la Terre,
le deuxième jour vint l'Eau,
le troisième jour vint la Glace,
le quatrième jour vint le Feu,
le cinquième jour vint le Métal,
le sixième jour vint l'Electricité,
le septième et dernier jour vint l'Air.
Par la suite il faut implorer les Anciens pour qu'ils lient chaque élément aux autres. Pour finir il suffira de créer un immense bouclier en remerciant les éléments et les Anciens.

Maintenant tout était clair dans ma tête, je savais comment faire pour protéger le Temple ! Mais après toute la difficulté était là, comment j'allais invoquer les sept éléments ? Je n'avais que l'électricité ... et je ne pouvais même pas créer de bouclier. Il fallait que je cherche un autre livre pour savoir comment faire, mais une voix m'interpella :

-"Heu... Excusez-moi...?"

Je me retournais en dévoilant mon visage, ainsi que ma marque d'élélunée (voir avatar). Je vis l'homme qui n'arrêtait pas de me regarder tout à l'heure ! Bon restons calme, ce n'était pas dans ma nature d'être autant énervée ou agitée. Je répondis tout simplement, par politesse.

- Oui ? Avez vous besoin d'aide ? dis-je avec ma voix naturellement douce.

Un petit sourire se dessina sur mes lèvres. J'étais totalement détendu grâce à ma Laïka posée sur mon épaule gauche. Instinctivement j'avais demandé s'il avait besoin d'aide... c'étai l'une de mes nombreuses qualités, je savais parfaitement suivre mon instinct. J'attendis sa réponse tranquillement en gardant la main sur l'ouvrage du Temple.

Juste après lui avoir posé la question, de crainte de sa réaction je restai figé, me demandant ce que je pourrais bien faire en imaginant d'innombrable cas de figure.

Elle avait l'air tant aspiré par sa lecture que le temps d'attendre sa réponse je posai les yeux sur un magnifique oiseau aux plumes blanches accroché à son épaule. Il avait l'air beaucoup plus gracieux que mon petit Fritz qui lui me semblait plus mignon. Mais toutes mes pensées s'arrêtèrent quand elle me répondit enfin:

- Oui ? Avez vous besoin d'aide ?

En plus d'être une belle femme elle avait également une douce voix, tant de douceur m'émut l'espace d'un instant: en effet tout n'était pas aussi sombre que là où j'ai grandi. Il fallait que je lui demande. Quoi déjà? Ah oui, je ne comprenais pas ces écritures. Mon esprit s'embrouillait tout seul, tant je n'avait pas l'habitude de parler avec autrui.

Elle qui au départ semblait me sourire par politesse avait l'air s'impatienter. Il fallait que je dise quelque chose. Je n'était pas assez savant pour faire de belles phrases ou autre chose de ce genre, donc je lui dit de but en blanc:

-"Bon... Bonjour... Je ne comprends pas ces écritures, est-ce que vous sauriez les décrypter, s'il vous plaît?" lui dis-je tête baissée en lui tendant l'ouvrage sur les anges.

Après un long silence, je relevai la tête juste après avoir entendu les battements d'ailes de son compagnon. Elle me regardait avec l'air de dire "Pourquoi es-tu dans une bibliothèque si tu ne sais pas lire?" Du coup, de peur qu'elle ne me laisse en plan, je voulais tout lui expliquer avant qu'elle ne veuille s'en aller. Je me levai donc soudainement, faisant tomber mon siège. Paniqué, je lui dit alors:

-"Je... Je n'ai appris que l'écriture que lisait et m'apprenait ma mère!! Je... Je veux juste en savoir un peu plus sur mes origines!!" Finis-je donc par articuler maladroitement.

Elle s'était attablée de l'autre côté de la table, au côté opposé au mien. Pourtant, j'étais debout en lui présentant le livre les bras tendus... tremblants malgré moi.

-"Mais quel gamin tu fais, ha, ha!" Disait Fritz en se moquant de moi, par télépathie tout en virevoltant autour de moi.

A la fois irrité par la remarque de Fritz et intriguée de la réponse future de la jeu femme, je restai là, debout, des questions plein la tête.

Je restais calme, même si je m'impatientais un petit peu, mais j'arrivais quand même à contrôler cette impatience. Sa réponse ne tarda pas au final :

-"Bon... Bonjour... Je ne comprends pas ces écritures, est-ce que vous sauriez les décrypter, s'il vous plaît?" lui dis-je tête baissée en lui tendant l'ouvrage sur les anges.

Je réfléchissais en regardant le livre, je ne comprenais pas non plus cette langue. Après un long silence Laïka se mit à voler, elle en avait un peu mare d'être immobile et avait besoin de se dégourdir les ailes. Soudain j'entendis un bruit de siège, je me tournais vers l'homme qui me dit alors, paniqué :

-"Je... Je n'ai appris que l'écriture que lisait et m'apprenait ma mère!! Je... Je veux juste en savoir un peu plus sur mes origines!!"

Je le regardais en souriant, je restais bien calme. Il n'avait pas à être paniqué, moi je ne juge jamais personne. Je fini par lui dire :

- Ne vous inquiétez pas, je ne vous juge pas. Chaque personne reçoit une éducation différente et apprend différentes choses.

Je respirais un petit coup en laissant l'homme se détendre, puis je me remis à parler.

- Par exemple moi, je ne suis jamais venue ici, c'est même la première fois que je sors, car j'ai été élevé au Temple Suspendu par la protectrice du temple, qui est morte il y a peu.

Je ne sais pas comment l'aider moi, même pas du tout. J'entendis juste dans ma tête la voix de ma phénix arc-en-ciel.

*- Dis lui de regarder dans les livres magiques qui traduisent les textes dans l'écriture du lecteur.*

Ma Laïka est la plus intelligente des compagne ! Je m'adressais à l'homme, toujours avec ma voix naturellement douce :

- Vous avez pensé à regarder dans les livres magiques ? Vous savez ceux qui traduisent les textes dans l'écrit que le lecteur à apprit ?

J'attendais patiemment sa réponse et sa réaction.